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Les petits papiers de Stéphanie
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1 septembre 2013

Et s'il n'en restait que 10 ?!

Je me souviens très bien de mon premier "livre de grande" : La mystérieuse affaire de Styles, d'Agatha Chritie. Je devais avoir 11 ans à peu près, un cadeau de mon père pour me faire quitter la Bibliothèque Verte ... Je l'ai dévoré avec passion, mon féroce appétit ne s'arrêtant pas là, puisqu'après avoir lu les autres énigmes"so british"de cette romancière, je me suis lancée à corps perdu dans les classiques du XIXeme siècle. Depuis, même si de fil en aiguille mes lectures sont allées vers de multiples autres rivages, je ne me suis plus jamais arrêtée de lire. Cela fait donc 26 ans que je lis à peu prés 3 livres par semaine en moyenne. Mon fils qui entre en CM2 cette année se débrouille bien mieux que moi pour les maths, je lui ai donc demandé de faire le calcul. Voilà le résultat : 4056 livres lus. C'est un chiffre important tout de même, quoique un peu ridicule si l'on tient compte du nombre hallucinant de romans, journaux littéraires, poésies et autres petites réjouissances à découvrir de par le monde...

Vous seriez tout à fait en droit de vous demander pourquoi je vous ennuie avec cette sombre histoire de comptage... En fait je voulais juste donner plus de poids à mon propos, car si sur ces 4056 livres j'en ai adoré une bonne partie, il y en a qu'une petite dizaine qui au final m'ont marquée durablement (vous savez, cette fameuse "pile à emporter sur une île déserte" !). Or récemment, j'ai lu un roman digne de cette fameuse "petite dizaine". Il est même sans conteste dans le trio de tête...

confiter_jpeg

 

Confiteor, du catalan Jaume Cabré fait partie de ces livres qui parlent à notre coeur mais aussi à notre âme. L'auteur a su écrire un livre "monde" où se retrouvent le mal le plus abject, mais aussi le bien le plus beau et le plus merveilleux. C'est notre monde qu'il a su recréer, la dualité de l'humanité qui depuis toujours, autorise le mal absolu tout en créant parfois des bulles de beauté pure.

Ce livre rend intelligent, il ouvre de multiples portes que notre inconscient peut franchir ou ignorer...  On n'a qu'une seule envie, une fois le livre terminé : le relire. Tout est là, tout est dit.

Je n'ai pas vraiment envie d'en dire plus. J'ai vu un peu partout sur internet des résumés/analyses d'une grande pertinence que vous retrouverez sans peine si le coeur vous en dit. Personnellement, je me sens tellement petite face à un tel livre que j'en perds les mots. Pour ceux qui veulent quelques indications, malgré tout, je vous copie ci-dessous la présentation de l'éditeur. Ceci dit, ce genre de cadeau n'arrive que très rarement dans la vie d'un lecteur et je ne sais pas pour vous, mais moi en tout cas, je déteste que l'on déballe mes cadeaux à ma place... C'est bien pour cela qu'à mon avis, moins vous en savez avant de partir dans cette aventure, au plus vous apprécierez ce très grand livre....

 

Le point de vue des éditeurs :

Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l'abandonne, Adrià tente de mettre en forme l'histoire familiale dont un violon d'exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l'Inquisition à la dictature espagnole et à l'Allemagne nazie, d'Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l'abjection totale.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernât, l'ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu'à l'instant où s'anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l'itinéraire d'un enfant sans amour, puis l'affliction d'un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l'inhumain - à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l'enfer sur la terre.

 

 

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