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Les petits papiers de Stéphanie
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16 novembre 2014

J'ai été complétement 'vampirisée' par Karpathia !

Grrrr ! Je crois bien que je déteste le mois de novembre. Allez, je ne résiste pas au plaisir de citer Modiano, notre tout nouveau Prix Nobel de Littérature : "En novembre (...) les journées sont souvent pluvieuses. La nuit tombe tôt et cela vaut mieux : elle efface la grisaille et la monotonie de ces jours de pluie où l'on se demande s'il fait vraiment jour et si l'on ne traverse pas un état intermédiaire, une sorte d'éclipse morne, qui se prolonge jusqu'à la fin de l'après-midi. Alors, les lampadaires, les vitrines, les cafés s'allument, l'air du soir est plus vif, le contour des choses plus net, il y a des embouteillages aux carrefours, les gens se pressent dans les rues." C'est bien dit non ? Ah, il est fort ce Patriiiiick !

En parlant de "pointure", je viens de découvrir un premier roman assez bluffant, karpathia de Mathias Menegoz (qui était d'ailleurs sur la première liste du Goncourt). Bon il n'a pas décroché, au final, le trophée mais honnêtement, pour avoir lu pratiquement toute la liste des sélectionnés, il l'aurait amplement mérité.

cvt_Karpathia_2702Menegoz nous plonge dans la Transylvanie de 1833 et tel un Dumas au meilleur de sa forme, il y multiplie les aventures et autres rebondissements. Impossible de lâcher ce roman avant la fin !

Le capitaine Hongrois Alexander, quitte l'armée impériale pour convoler avec la jeune et belle baronne Cara Von Amprecht. Les jeunes mariés partent vivre alors aux confins de l'Empire, dans le domaine familial d'Alexander. Si le début fait un peu penser à Sissi par son côté Viennois et romantique, le récit tombe très vite du coté "obscure de la force". Nos deux jeunes amoureux arrivent en effet dans un pays pas très accueillant où cinquante ans auparavant une révolte de serfs du domaine avait d'ailleurs abouti au massacre de l'aïeul d'Alexander.

Or, le pays est toujours la même poudrière avec un système féodal injuste qui repose sur l'exploitation du plus grand nombre par une minorité de privilégiés. Une situation plutôt courante me direz-vous mais si on ajoute à cela une mosaïque de nationalités, de langues et de religions, et que l'on pimente un peu le tout avec des vieilles légendes de Comte cruel et sanguinaire, alors là, on arrive sans peine au point de non retour...

J'ai eu vraiment un plaisir fou à lire ce livre si riche et si généreux. Il titille l'imaginaire mais charme aussi par son style impeccable et élégant. Très différent de la production française contemporaine, Karpathia est vraiment de taille à réconcilier les plus nostalgiques des grands romans du XIXème siècle avec la littérature contemporaine.

 

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Commentaires
M
Pffffff......... Tu me donnes envie de le lire,,,,,,il me faudrait des journées de 48h pour lire tout ce que tu me donnes envie de lire !!! <br /> <br /> Merci
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