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Les petits papiers de Stéphanie
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24 septembre 2014

A la conquête de l'Ouest...

Si j'ai une mémoire digne d'un poisson rouge moyen, certaines choses, ou personnes, m'ont durablement marquée pour une raison ou une autre. Ainsi je me souviens très bien des cours de Sciences Politiques suivis à la Fac en licence d'Histoire... Il faut dire que mon professeur valait largement son "pesant de cacahuètes".

Je serais bien incapable de donner son nom mais je me rappelle parfaitement ses provocations récurrentes (et qui étaient d'ailleurs à peu prés le seul intérêt de son cours). Visiblement son programme tenait en une ligne : faire réagir ces petits étudiants conformistes que nous étions à ses yeux. Notamment, il adorait faire des remarques à caractère sexiste, ce qui ne manquait pas d'enflammer un amphi majoritairement féminin. Une chose aussi lui tenait particulièrement à coeur : Dallas... Non, je ne parle pas de l'assassinat de JFK et de ses éventuelles retombées politiques, je vous parle bel et bien du grand feuilleton texan mythique : Dallas (ton univers impitoyaaable !). Il y voyait l'illustration parfaite de l'esprit pionnier américain et attendait avec impatience un étudiant ambitieux capable de s'emparer d'un tel sujet pour en faire une thèse...

Bien sûr nous gloussions comme les jeunes bêbêtes que nous étions alors. Or, après la lecture du magnifique livre de Philipp Meyer, le fils, je dois dire que si le coche n'était pas raté depuis longtemps, je m'y serais collée avec grand plaisir...

meyer_jpegDe quoi s'agit-il ? D'un roman fleuve de près de 700 pages et qui reprend l'histoire d'une grande famille américaine, les McCullough. Des années 1850 à nos jours, le lecteur suit trois membres de cette riche famille texane partie de rien. Le roman commence donc en plein far west, époque où les colons vivent sous la menace des raids Comanches (notez au passage quelques scènes un peu "raides" et non recommandées aux âmes sensibles...). Puis l'auteur traverse la guerre de Sécession et la révolution mexicaine, et achève 700 pages haletantes en rejoignant notre époque où le cours du pétrole règne en maître sur la destinée de tous.

Rien n'est édulcoré, l'idée étant que tout vainqueur bâtit son empire sur des exactions et des expropriations. Une idée s'appliquant d'ailleurs aux Américains, mais aussi aux Mexicains voire aux Indiens eux-mêmes... Pas d'évangélisme donc, juste un très beau roman qui se dévore et qui porte en lui la conviction que les fils paient toujours les fautes de leur père...

J'avoue avoir préféré (et de beaucoup) toute la partie qui parle plus particulièrement des Comanches (normal pour une fan de la BD Blueberry), mais d'une manière générale, Le fils, reste indubitablement "the" roman américain de la saison 2014-2015, incontournable donc pour les nombreux amateurs du genre...

 

 

Eddy Mitchell - Les tuniques bleues et les Indiens

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
S
J'avais déjà envie de le lire mais tu as achevé de me convaincre…<br /> <br /> quel plaisir de te lire à nouveau, à défaut de t'entendre tous les jours comme avant…
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