Lian Hearn, La maison de l'Arbre joueur, Gallimard.

A la recherche d'une bonne fresque romanesque capable de me faire passer de douces heures délicieuses sous mon plaid alors que tombe la neige, je suis tombée sous le charme de cette magnifique couverture Gallimard... Je n'ai jamais eu le temps/l'occasion de lire Le clan des Otori malgré les retours très positifs des clients sur cette série. La maison de l'Arbre joueur était donc l'occasion révée pour moi de me plonger dans l'univers de cette auteure grande spécialiste du Japon et de sa culture.

L'histoire débute en 1857. L'empereur n'exerce plus réellement le pouvoir qui est détenu de fait par le Shogun (une sorte de gouverneur généralissime). La fonction est vite devenue héréditaire et la famille Tokugawa est ainsi au pouvoir depuis 1603. Quelques aristocrates cependant, restés fidèles à l'empereur s'agitent et fomentent des complots pour lui redonner le pouvoir. Le Chôshû, un puissant domaine du Sud-Ouest est un des bastions de la rébellion. Voilà pour le fond historique du livre. Pour le côté romanesque, je dois dire que Lian Hearn m'a fait revivre les moments délicieux de ma jeunesse où je me régalais des romans de Pearl Buck et où je frissonnais de peur pour ses belles héroïnes si exotiques et si courageuses dans ce monde fait pour les hommes.

Ici, c'est la voix de Tsuru que nous entendons. Fille cadette d'un modeste médecin, elle aimerait bien bousculer un peu les traditions et devenir médecin à son tour. Premier pas dans l'émancipation, elle arrive plus ou moins à choisir elle-même son mari et à partir avec lui sur les lieux d'affrontement entre les samouraïs de Chôshû et les troupes du Shogun afin de soigner les blessés. Mais notre héroïne a du tempérament à revendre et lorsque son mari lui ordonne de retourner chez ses parents se mettre à l'abri, elle n'hésitera pas à partir de son côté à l'aventure, quitte à se déguiser en homme...

Résumons donc : complots, trahison, amour, passion, quelques hara-kiri par dessus tout ça, la recette idéale en somme pour un roman qui ne se lâche pas avant d'avoir été avalé tout cru ! Un petit bémol tout de même, il y a vraiment beaucoup de personnages, avec tous un nom Japonais (bon en même temps ça se passe au Japon, alors c'est bien normal vous allez me dire !), mais il faut bien avouer que ça complique un peu parfois la compréhension du récit...

Donc, un livre à conseiller sans hésiter à ceux et celles qui recherchent un très bon roman de détente, bien écrit, avec un vrai fond historique, mais qui demandera tout de même un petit effort à ceux qui ne sont pas "japonisants" par nature !

Le destin de Tsuru...

Partager cet article