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Les petits papiers de Stéphanie
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1 mars 2014

Une idée pour vos futures vacances ?

Enfant, je lisais goulûment à peu près tout et n'importe quoi sans trop me préoccuper de la "qualité littéraire" du livre entre mes mains. Il n'y avait alors qu'un seul critère : l'envie de tourner la page pour connaître la suite de l'histoire. L'âge venant (hum ! hum !) mes goûts se sont affinés et j'avoue être la plupart du temps sensible en tout premier lieu à la musicalité de l'écriture, à l'univers poétique de l'auteur ainsi qu'à sa capacité à nous mettre fâce aux grandes questions de l'existence...

Heureusement, il m'arrive encore de retrouver ce côté un peu "magique" de la lecture. La "fougue romanphage" de ma jeunesse revient alors en force, et je ne suis du coup plus bonne à grand chose tant que je n'ai pas fini l'objet de mon émoi...

Ainsi dernièrement, Donna Tartt a totalement pris possession de ma vie avec son Chardonneret ! Et pourtant, ce n'était pas gagné car pour être tout à fait honnête, le début du livre m'a un peu déçue. Quelques phrases m'ont semblé un peu boiteuses et l'idée m'a même traversée un moment d'arrêter ma lecture. Comme quoi la persévérance a parfois du bon, car très vite je me suis laissée prendre par l'histoire et par l'écriture qui m'a semblé beaucoup plus fluide (tout en gardant assez de "nervosité" pour créer continuellement une 'tension' narrative du meilleur effet). 

Apparemment l'éditeur Plon voulait sortir très rapidement le livre et a imposé un délai ultra court à la traductrice (Edith Soonckindt). L'explication sans doute à ces petits couacs, bien peu nombreux d'ailleurs quand on tient compte de la taille impressionnante de ce roman (787 pages !). Dommage toutefois que des exigences commerciales aient empêché une traduction encore plus parfaite car on sent bien qu'Edith Soonckindt a su parfaitement reproduire l'atmosphère si particulière de cette histoire... De toute manière, cela ne compte guère au final. C'est un peu comme lors d'un coup de foudre vous voyez ? Dans ces cas là peu importe les petites imperfections de l'être aimé !

tartt-jpegDans la plus pure tradition des romans initiatiques, Donna Tartt a su donner vie à un jeune héros, Théo, aussi attachant que le David Copperfield de Dickens. Nous allons le suivre pendant 14 ans, et je peux vous assurer qu'en 14 ans il va s'en passer des choses !

La plus importante, celle qui met le roman en route, se trouve être la mort de sa maman dans une explosion alors qu'ils visitaient tous deux un musée New-Yorkais. De cet attentat Théo ressortira certes indemne physiquement mais orphelin de mère, sa seule protection dans ce monde fou puisque son père (un alcoolique à la main un peu vive) s'est évanoui dans la nature depuis un petit moment déjà...

fabritius-jpegC'est là aussi qu'entre en scène Le Chardonneret du peintre Flamand Fabritius, véritable pierre angulaire de cette histoire. Ce tableau se trouve être exposé dans la salle où se situe Théo au moment de l'explosion. Dans la panique qui a suivi cet instant terrible où tout s'est transformé en scène apocalyptique, notre jeune héros (il n'a que 13 ans !) s'est emparé de cette peinture que sa maman aimait particulièrement et qu'il fallait sauver des flammes. Vite fait, il le glisse dans son sac et n'en parle à personne. Un acte irréfléchi, que tout le monde peut comprendre mais qui sera bien sûr lourd de conséquences... Si l'avenir semble bien sombre pour notre Théo, quasi seul au monde, anéanti par la mort d'une maman si profondément aimée, il faut avouer que devoir cacher au monde entier une toile de maître n'est pas forcément ce qui risque d'améliorer sa situation ! Et pourtant, pendant 14 ans, il gardera ce secret (et ce fardeau), emmenant partout avec lui et d'un bout à l'autre du pays, le tableau soigneusement emballé.

Voilà donc le départ ce cette histoire incroyable et rocambolesque qui vous fera pénétrer dans des milieux aussi divers et variés que celui des parieurs professionnels, des antiquaires ou encore de la drogue et des trafics illicites... Certes, le livre est un peu gros et certains sans doute peuvent être rebutés pas sa taille impressionnante. Un petit conseil donc : achetez-le dès maintenant, quitte à le garder précieusement pour les prochaines vacances où vous pourrez vous aménager de longs moments de lecture au soleil... Voilà un excellent moyen de se sentir un peu plus proche de ces quelques jours tant attendus !

 

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